Standard (EADGBE)
Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts qu'on voit sur les trottoirs,
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents.
Mais c'est une absurdité
Car, à la vérité, ils sont là, c'est notoire,
Pour accueillir quelque temps les amours débutants.
Refrain
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics,
bancs publics, bancs publics,
En s'foutant pas mal du r'gard oblique
des passants honnêtes,
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics,
bancs publics, bancs publics,
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques,
Ont des p'tit's gueules bien sympathiques !
Ils se tiennent par la main,
Parlent du lendemain, du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher...
Ils se voient déjà douc'ment ,
Elle cousant, lui fumant, dans un bien-être sûr,
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé...
Refrain
Quand la saint' famille Machin
Croise sur son chemin deux de ces malappris,
Elle leur décoche hardiment des propos venimeux...
N'empêche que tout' la famille
Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint-Esprit...
Voudrait bien, de temps en temps, pouvoir s'conduire comme eux.
Refrain
Quand les mois auront passé,
Quand seront apaisés, leurs beaux rêves flambants,
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds,
Ils sapercevront, émus,
Qu'c'est au hasard des rues, sur un d'ces fameux bancs,
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour.
Refrain x 2