Standard (EADGBE)

  Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table,

  il fait si froid, dehors, ici c'est confortable.

  Laissez vous faire, Milord, et prenez bien vos aises,

  vos peines sur mon coeur, et vos pieds sur une chaise.

  Je vous connais, Milord, vous n'm'avez jamais vue,

  je ne suis qu'une fille du port, qu'une ombre de la rue.

  Pourtant j'vous ai frôlé, quand vous passiez hier,

  Vous n'étiez pas peu fier, Dame! Le ciel vous comblait:

  Votre foulard de soie flottant sur vos épaules,

  Vous aviez le beau rôle, on aurait dit le roi.

  Vous marchiez en vainqueur au bras d'une demoiselle,

  Mon Dieu! Qu'elle était belle, j'en ai froid dans le coeur.

  Dire qu'il suffit parfois, qu'il y ait un navire,

  pour que tout se déchire, quand le navire s'en va.

  Il emmenait avec lui, la douce aux yeux si tendres,

  qui n'a pas su comprendre, qu'elle brisait votre vie.

  L'amour, ça fait pleurer comme quoi l'existence

  Ça vous donne toutes les chances, pour les reprendre après.

  Allez, venez, Milord! Vous avez l'air d'un môme!

  Laissez vous faire, Milord, venez dans mon royaume:

  Je soigne les remords, Je chante la romance,

  Je chante les milords qui n'ont pas eu de chance!

  Regardez moi, Milord, vous n'm'avez jamais vue...

  ...Mais... vous pleurez, Milord? Ça... j'l'aurais jamais cru!...

  Eh ben, voyons, Milord! Souriez moi, Milord!

  ...Mieux qu' ça! Un p'tit effort...

  Voilà, c'est ça! Allez, riez, Milord!